Pourtant, de grandes tâches l’attendent encore, pour ne citer que le paiement électronique de la facture de la JIRAMA, le salaire des fonctionnaires ainsi que la bourse des étudiants. Afin de contribuer à l’essor de l’économie nationale, « Paositra Malagasy » est obligée d’adopter un plan de transformation stratégique. Une recapitalisation s’impose donc en guise d’arme pour faire face au marché. « Vu la rentabilité négative de "Paositra Malagasy", on manque de capitaux propres - c’est-à-dire de ressources financières - afin de relancer les activités. Notre plan de redressement consiste à mobiliser les patrimoines de l’établissement. On procède ainsi à une filialisation de toutes les activités financières à travers une société anonyme. Pour le moment, on attend encore les actionnaires. Pendant ce temps, les premières tâches consistent à réhabiliter toutes les agences postales dans la Grande île afin d’attirer davantage de clients », déclare Richard Ranarison, directeur général de la « Paositra Malagasy ».
Licence en microfinance
Afin de mieux accélérer les réformes, l’établissement priorisera le changement de statut en devenant « Paositra finance ». « Les autorités financières se perdent dans le statut de "Paositra". Nous sommes un établissement public. Pourtant, on assure des services financiers. Grâce au rachat de l’OTIV Boeny, nous allons obtenir cette année le statut de microfinance. Ce point est important car "Paositra Malagasy" pourra désormais octroyer du crédit dans toute l’île », poursuit le directeur. A noter que l’établissement dispose d’environ 250 bureaux dans tout le pays.
Solange Heriniaina